17 septembre 2023
L’équinoxe est là, pour aller vers l’hiver… tout en profitant de l’été indien
Amies Yoginis, cette Newsletter renaît avec les nouvelles activités de la rentrée :
- une nouvelle association, ART & YOGA 22,
- un nouveau cours de Yoga qui s’inscrit en Centre Bretagne, à St Nicomède, charmante bourgade à côté du « penty » (petite maison) en cours de rénovation.
- La Mairie de St Nicodème envisage un gîte pour héberger les visiteuses, juste à côté : projets de stage en vue !
Ma pratique m’a permis de maintenir mon corps en forme malgré le chantier de rénovation et malgré les tracas administratifs. Ah ! les bénéfices du Yoga sur le corps et l’esprit !
Comme aux temps du confinement, j’ai continué de me former grâce aux cours en vidéo de Schuyler Grant : je me suis perfectionnée en Yoga Vinyasa (enchainements de postures). Schuyler est très inspirée par Iyengar – ce grand yogi du 20ème siècle qui a ouvert la voie au respect de l’anatomie dans la pratique du Yoga… J’ai hâte de vous transmettre mes dernières découvertes !
L’astuce beauté-santé : les abdos
Cap sur les abdos ! dans cet équilibre en douceur et fermeté qui caractérise la pratique du Yoga. Ce renforcement aura deux objectifs :
- corporel : renforcer et protéger les zones lombaire et pelvienne
- mental : favoriser la gestion du stress de la rentrée,…
Autre nouveauté : la page de recettes
Dans cette nouvelle rubrique, je mettrai en avant la recette qui favorise le mieux la saison.

8 mars 2023
Se préparer au printemps qui vient. Eurêka ! Les crocus sont sortis qui annoncent le printemps !
Je me souviens de la stupeur du Dr Krishnakumar Vaidhya (ou médecin ayurvédique du Kérala) lorsque je lui expliquai nos saisons de l’hémisphère nord, et, en particulier le fossé horaire entre équinoxe et solstice… et l’enthousiasme que nous ressentons à l’arrivée du printemps.
Si la sortie de l’hiver est traditionnellement le moment de la « détox », il est intéressant de considérer les différences géographiques ainsi que les apports de la science pour adapter les techniques et traditions ancestrales. En Ayurveda, cela s’appelle satmya et c’est sous la supervision du Dr Krishnakumar que j’y ai travaillé.
Ainsi, pour respecter le microbiote tout en se débarrassant des parasites intestinaux, je privilégie un sirop végétal au shank prakshalana (traditionnel = nettoyage de l’ensemble du trajet digestif à l’eau salée). De même, je souligne la contre-indication du jeûne aux personnes dont la thyroïde est faible : pour elles, une diététique & un art de vivre basés sur la régularité doivent être la règle.
Apprenons à connaitre nos besoins et adaptons notre pratique de Yoga en conséquence. Le respect de l’équilibre entre stira & stukha, vigueur & douceur, nous conduira à une pratique d’autant plus douce et progressive que l’hiver nous aura fatiguées.
L’astuce beauté : revivifier la peau
Les frimas ont asséché la peau. Rappelons-nous que l’anatomie de la peau différencie les besoins des couches profondes qui ont besoin d’être nourries, des couches superficielles qui ont besoin d’être hydratées. Adaptons notre routine quotidienne et prenons soin de notre peau en deux temps :
- NOURRIR avec une huile adaptée à nos besoins (en cas de doute, on pourra tirer profit de l’huile de capeline, d’amande douce…)
- HYDRATER avec une émulsion (eau dans huile : une « crème hydratante »)qui apportera d’autant plus de souplesse à la peau si celle-ci est déjà nourrie en profondeur : l’émulsion restera en surface, la couche cutanée à laquelle l’hydratation est destinée.

18 janvier 2023
Un mot rapide pour faire le point sur l’art de vivre selon la saison. Nous avons mis en place des actions quotidiennes qui donnent plus d’intensité et de qualité à notre vie (Yoga au quotidien ; alimentation conforme à nos besoins). Ce message n’a pour but que d’entretenir notre motivation à poursuivre.



Les jours sont encore courts et les caractéristiques de l’hiver sont bien là : il neige ce matin sur le Kreiz Breizh. Pour se re-dynamiser :
- Revoyons les enchainements qui nous réchauffent et que nous connaissons pour les avoir répétés ou dont nous avons conservé les mémos.
- Ajoutons de la chaleur à notre alimentation : épices, gingembre/citron, …
- Et, au moindre rayon de soleil, allons marcher d’un bon pas.
Un résumé de mes petites nouvelles :
- Depuis l’automne, j’ai quitté Lannion et je vis à Carhaix-Plouguer, en plein centre de la Bretagne.
- Je relance ici Yoga et Ayurveda, au chateau de Kerampuilh.
- Je rejoins quelques actions associatives dans le cadre de la Transition et je cherche un lieu de stage pour nous réunir aux beaux jours…

L’été, la saison où Pitta est aux commandes

Pitta est le seul dosha avec l’élément feu : la chaleur saisonnière autant que le feu digestif. Trop de feu évoque le caractère éruptif et invasif que nous pourrons contenir par des saveurs rafraichissantes :
La saveur amère présente dans les légumes et les herbes aromatiques offertes par nos jardins tout au long de l’été. Les épices très chaudes ne conviendront pas aux personnes dont la constitution est dominée par Pitta : le cumin, le curcuma et la cannelle ainsi que quelques mélanges de curry doux leur conviendront mieux. La coriandre a une grande valeur rafraichissante et apaisera les débordements de Pitta au cours de l’été.
Les fruits qui désaltèrent et les repas-salades composées, sont le must de l’été : les personnes qui ont le feu digestif soutenu de Pitta seront celles qui les digèreront le mieux (les personnes dont la constitution les rattachent à Kapha et Vata digèreront mieux les repas chauds).
Lorsque nous invitons nos amis Pitta à déjeuner, rappelons-nous qu’ils sont vite de mauvaise humeur lorsqu’ils ont faim : que le repas soit prêt pour les accueillir !
L’été prépare aussi les fruits et légumes qui nous nourriront tout au long de l’hiver. La signature des courges, des carottes et des pommes, de couleur orange, est bien celle du feu.

Sortir de l’hiver pour aller ver le printemps : saison reine pour Kapha

Dès le solstice d’hiver, le printemps est latent quoique invisible encore : la nature se réveille lentement du repos de l’hiver, les journées se rallongent, quelques journées plus chaudes jouent les préliminaires de la renaissance du végétal. Cette énergie appartient à Kapha. C’est la période de la remontée de la sève. C’est aussi la période des refroidissements (le haut du corps est une région qui correspond à Kapha). Dans la logique ayurvédique, les rhumes s’expliquent par la fonte du mucus emmagasiné pendant les journées froides et pluvieuses avec la nourriture trop riche et grasse, les fromages notamment.
Le jeûne traditionnel du printemps, le carême, permet de détoxifier l’organisme des surcharges de l’hiver. Il offre également l’occasion de libérer le mental de pesanteurs émotives. Il est à moduler selon le type dominant (dosha) et en tenant compte du contexte de vie de la personne. Un jeûne trop agressif peut contrecarrer le bon fonctionnement du métabolisme et rendre plus présentes des émotions négatives qu’il conviendrait plutôt d’abandonner, notamment pour les personnes de type Vata (soit, par la constitution ; soit, par le stress du moment)… « La seule chose que l’on peut exagérer, c’est la modération », n’est-ce pas ? (Hildegarde de Bilgen).

Pour maintenir Kapha dans ses limites, deux propositions :
- Les saveurs des aliments de la période et la manière de les combiner :
On recherchera la saveur amère (détoxifiante) caractéristique des endives, de la salade cuite mais présente aussi dans tous les légumes verts. La saveur astringente(drainante) lui sera associée avec efficacité. On retrouvera ces deux saveurs dans les légumes disponibles à cette saison : les poireaux, le céleri boule ou rave, les fruits secs (noix, noisettes, amandes) et les légumineuses (lentilles, haricots). Puis les asperges, le pissenlit et les petits pois. La saveur douce reste d’actualité avec les céréales et amylacées (riz, pâtes, pommes de terre) mais aussi les fruits frais (pommes avec d’autres saveurs selon les variétés) et les fruits secs (raisins, figues).
- Pratiquer de l’exercice physique aérobique :
La tendance à l’inertie et à la déprime saisonnière résulte aussi du manque d’exercice. Allons marcher dans la nature, faire du jogging, pour développer les endorphines qui nous apportent un regain d’énergie et d’enthousiasme. C’est la bonne saison, aussi, pour se donner des défis dans l’entraînement aux salutations au soleil et à toutes les formes de dépense physique aérobique pouvant se pratiquer à l’intérieur, en particulier les jours d’intempéries.
Rappelons-nous que nos amis Kapha aiment revenir de faire de l’exercice mais qu’ils ont du mal à y partir ; par contre, les inviter à nous accompagner pour une grande ballade les comblera de joie : ne les en privons pas !

L’automne, spleen et stress : le dosha Vata domine

L’automne est la saison du vent, des tempêtes. Ce mouvement est la signature de Vata : un froid sec, changeant. A force, Vata conduit à l’anxiété. Il en est de même du stress qui a des effets anxiogènes quand il devient omniprésent.
L’automne, c’est aussi la saison de fortes pluies qui sont la signature de Kapha : un froid humide que l’on retrouvera aussi au printemps. En novembre, la pluie qui n’est pas arrêtée par la végétation va remplir les nappes phréatiques. Lorsque Kapha devient trop important, il apporte une forme d’inertie. On a tendance alors à se morfondre.
Ces deux signatures se retrouvent dans le phénomène du spleen : anxiété et inertie. Loin d’être réservé aux poètes, le spleen nous accable lorsque les jours raccourcissent. Toute la nature se met alors au repos et la consolation de la beauté des couleurs des feuilles des arbres ne nous suffit pas à accepter cette saison du « mourir pour renaître ».
En 2020, le confinement nous a apporté encore plus d’épreuves mentales et voici quelques modalités pour nous aider à maintenir notre bonne forme jusqu’au moment de ressusciter, au printemps prochain : en gérant au mieux notre stress.
« D.EC.R.EP.E.E »: Quelques points de repères pour gérer le stress ou le tenir à distance :
Cette liste est proposée par Deepak Chopra et Rudolph E. Tanzi dans The Healing Self – ici traduite et résumée–
D : Se Détacher
de la source du stress lorsqu’il devient envahissant. Prendre du recul de manière à se protéger de la croyance que tout notre être est engagé dans ce tunnel stressant.
ÊC : être centré
Plus nous serons entraînées à la respiration consciente, plus nous serons capables de nous « rebrancher » sur notre respiration et de nous détacher de l’emprise du stress.
R : rester active
Le retour au corps, faire bouger le corps, astuce excellente pour maintenir le stress à distance. Sortir faire le tour du pâté de maison ou du parc voisin : une excellente opportunité pour « dégonfler » le ballon de baudruche d’un stress qui nous a envahies : pour le remettre à de plus justes proportions.
EP : être positive
Rester positive vis à vis de soi-même, c’est satisfaire à la première injonction des Yamas (ahimsa = compassion, non-violence) mais c’est aussi se faire plaisir, s’apporter de la reconnaissance de la joie.
E : support émotionnel
Parler de ses émotions : à un-e amie voire même à un-e thérapeute si nécessaire. Evoquer oralement ses émotions à une personne de confiance est en effet un moyen reconnu d’apaiser son état émotionnel.
E : Echapper
Echapper si l’on doit. La fuite est un excellent moyen de se protéger, c’est sûr. Cependant, nous reculons parfois devant cette option pour des raisons d’éducation, de culture, de confiance en soi-même. Pourtant, si l’on y réfléchit à froid, il nous semble normal d’éviter les personnes toxiques à notre égard, voire même les personnes qui entretiennent des ragots, etc.
