… qui a été conservé en Inde dans toute sa cohérence. Cette ressource remonte à un ancien passé chamanique et s’est enrichie de manière empirique au fil des siècles. L’OMS l’a reconnue comme médecine traditionnelle, bénéfique à l’humanité.

Dix clés d’observation majeures donnent au praticien des pistes de recherche : les tissus, les doshas, le temps (âge de la personne), son cadre de vie, etc.

Les « doshas » sont la clé la plus connue : ce mot sanscrit signifie « ce qui domine ou qui est en excès » dans un être vivant ou un phénomène naturel : la saison, par exemple. Il s’agit d’une description imagée, basée sur les éléments de la nature répartis en trois catégories :

KAPHA : eau, terre

Lorsque la végétation renaît et que le climat est humide, c’est la saison reine pour Kapha : saison du renouveau du printemps.

Ses caractéristiques sont : FROID et HUMIDE, STABLE, SENSIBLE (sous une influence lunaire) ; à l’extrême : tendance au repli, à une sensibilité exacerbée, besoin du confort d’un groupe pour se sentir à l’aise en société.

PITTA : feu

Lorsque la végétation est à son point culminant, que les fruits et légumes – cultivés ou non – se préparent à être récoltés, c’est la saison où Pitta est aux commandes : l’été.

Ses caractéristiques sont : CHAUD, VIF et ÉNERGIQUE tant au plan physique que psychique (capacité d’analyse). Sous influence solaire, ces caractéristiques révèlent des personnalités charismatiques. A l’extrême, des aspects allant vers l’autoritarisme.

VATA : air, éther ou espace

Lorsque la végétation va vers l’hibernation, le dosha Vata domine : spleen et stress de l’automne.

Ses caractéristiques sont : FROID, SEC, LÉGER, CHANGEANT ou MOUVANT. A l’extrême, sa tendance est à l’irrégularité qui induit un état psychique anxieux.

D’où un besoin de réconfort et d’ancrage. Son point fort est la capacité de transformation.

Mais attention aux étiquettes trop rapides !

La description que je viens de faire est un résumé : elle est trop schématique et ne tient pas compte de toute une série de complexités qui affinent l’observation du praticien,

  • les dix gunas Léger/Lourd ; Chaud/Froid ; Mobile/Inerte ; etc.
  • Surya, l’ensemble des habitudes culturelles
  • la géographie : notre hémisphère est soumis aux saisons qui nous différencient beaucoup du sous-continent indien. Il est donc indispensable d’adapter cet outil d’analyse qu’est l’Ayurveda à nos besoins, ici (géographie) et maintenant (compte tenu des progrès que nous avons pu faire : le microbiote, par ex.)

L’Ayurveda ne se limite pas à ce cadre d’observation : tel un puzzle, il s’agit plutôt d’une réflexion complexe qui nous permet de définir des priorités dans nos objectifs de maintien ou prévention de notre santé.